Edito : les yeux ouverts dans le noir

Jusqu’où remonter pour comprendre où l’on en est ? Jusqu’où creuser pour atteindre le noyau dur du mal ? Au fur et à mesure que le virus se faufilait dans les rues et dans les corps, envahisseur vicieux, féroce, l’armée des gouvernants et des soignants se mobilisait. Un dispositif se déployait, focalisé sur le quand, le comment et le combien. On mettait en quarantaine, on étendait le cordon sanitaire. Tant de vies à sauver. Dans ce branle-bas général, le pourquoi a mis un peu de temps à s’inviter dans les consciences. On a accusé les avions, la mondialisation, la voracité capitaliste, l’incurie gouvernementale, la désunion européenne, l’opacité chinoise, la fraternité qui s’étiole, Maggie De Block, et bien sûr le pangolin. Les réponses ont toutes paru superficielles, ridiculement partielles. Le pourquoi appelait sans cesse d’autres pourquoi. Pour comprendre, il fallait remonter plus loin dans le temps, toujours plus loin, et creuser plus profond, toujours plus profond.

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